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LE BROUILLARD S' ETAIT LEVE








22 mars, un bon jour pour la patate.

Il fait frais, il y a encore dans l’air, un peu de cette buée qui trouble les alentours et en gomme la netteté. Il a porté les deux sacs sur le bord du terrain. Et il a posé le sac de fumure sur le bord de la parcelle de Charles, elle est encore en friche. Il vient de terminer de creuser les quatre longues tranchées dans la terre meuble. Balancer le fumier et puis, tous les trente centimètres, mettre une petite pomme de terre qui, dans quelques mois, va lui faire un kilo par pied. Il adore les patates. Mais c’est toujours de l’ordre de l’angoisse métaphysique de choisir, surtout quand on les cultive, la race de ce tubercule qui a plus sauvé de vies humaines que la pénicilline.

Il adore ça potager. C’est un verbe qu’il a inventé. Je potage, nous potageons. Encore aurait-il fallu que je potageasse. Ca lui lave l’âme.

La brume semble s’être un peu opacifiée, nappe blanche un peu épaisse qui ne doit laisser passer que les bruits forts comme les trains. Des phares antibrouillards, au loin, un gyrophare de police, plus près. Très près. Qu’est-ce qu’ils foutent là les flics si tôt ? Moins il les voit, ceux-là, mieux il se porte. Maintenant il voyait bien les petites lumières bleues tournoyant dans la brume. Un paquet de flics. Il y a eu peut-être un vol ou un saccage… Il n’a rien vu en entrant par la porte de fer. Il s’est redressé, frottant ses mains où un peu de terre collait encore. Dans sa peau, il a senti que quelque chose clochait, comme si une petite sirène intérieure, grelottant sans bruit, venait de se mettre en branle. Le premier des cognes s’est arrêté à deux mètres de lui, arme pointée vers sa tête, genoux fléchis. Un autre s’est jeté sur lui, l’a palpé vite fait, l’a renversé sur un des sacs de patates, le plaquant violemment dessus, un genou dans le dos. Il a vu les autres s’avancer vers les grands bidons bleus où l’on stocke la flotte de pluie. A trois, il les a vus tenter de sortir un grand truc de l’un des fûts qui lui est réservé. Qu’est-ce qu’ils croient, qu’il planque des armes dans les arrosoirs ? Ils tiraient sur des jambes. Il a vu deux pieds nus, des petits pieds, un jean presque noir, déchiré, roulé autour des genoux. Il a eu un haut-le-cœur. Dans le silence presque complet de son crâne, il a ressenti ce hoquet, très net.



20 janvier 2020.

Quand je suis arrivée ici,

Le brouillard s’était levé. 

Le brouillard s’était levé, 

Terrifiant et épais.

Il masquait la route que je suivais

Difficilement avec mes phares éclairés.

Je ne savais rien de ce qui m’attendait

Ni le pays, ni les gens, ni le quotidien.

Je sentais palper autour de moi,

Dans mon être et dans ma chair,

Les premières sensations d’une histoire que je ne connaissais guère.

Dans le brouillard, j’avançais,

Guettant le tracteur qui me happerait.

Des champs et la route,

Des champs et la route.

C’est tout ce qu’il y avait.

Je me voyais déjà,

Sortie du droit chemin

Engoncée dans la boue

A l’agonie de tout.

Etais-je à l’aube d’une aventure merveilleuse

Ou d’un long voyage en solitaire

Perdue au milieu de nulle part

Entre les betteraves et les pommes de terre ?

Rien, on ne sait rien quand on arrive sur un territoire inconnu

On ne sent que l’air parcouru, s’imbiber d’odeurs et de mystères non sus.

Allais-je être l’héroïne d’un polar irrésolu ou bien d’une histoire d’amour saugrenue ?

Pour le moment, nul ne le savait.


J’avais la veille ouvert un livre qui s’intitulait – J’aurais préféré vivre –

Il y était écrit,

« Il avança pour lire la date indiquée par les diodes fluorescentes : 8 mai 2002.

Il s’était suicidé le 08 mai 2001 » 

Je n’avais pas continué.

Je m’étais plutôt penchée vers la liste des invités que l’on m’avait envoyée

Pour le salon du livre qui allait arriver.

Et tandis que je la contemplais,

Deux noms marqués au fer rouge avaient jailli sous mes yeux exorbités,

Deux noms et deux débuts d’histoires.

L’une, celle d’un vieillard grincheux, un certain Monsieur Henri,

entouré de marionnettes étrangement humaines,

Et l’autre, 

D’un comptable ordinaire à la recherche d’une créature affolante.

Il fallait inventer la suite…

Mais, là, tout de suite, du temps, je n’en avais pas.

Je me devais de rencontrer les gens,

D’entrer dans leurs maisons,

D’écouter leurs paroles.

De comprendre 

Pourquoi j’étais là

Pourquoi on m’avait fait venir

Ici, au milieu de rien, en plein hiver.



8H00 du matin, 

Du haut de mes talons parisiens, 

Maculée par la boue des champs, 

J’entre dans ma voiture

Aux vitres craquelées par le gel naissant.

De nouveau, le brouillard s’est levé, 

Le brouillard s’est levé,

Tenace,

On ne voit rien à un mètre

Accrochée au volant de ma vieille caisse cabossée.

Désespérée, en retard, j’étais. 

Le gel coure dans les terres, 

Blanchit les arbres et donne au paysage,

Comme un air de no man’s land. 

Je sillonne la brume, ne voulant pas subir d’accident, ne voulant pas mourir,

Ici, au milieu des champs.


Dans un petit village qui semble abandonné.

Je sens des présences derrière les fenêtres embuées. 

Mais qui c’est celle-là, on ne la connait pas !

Leurs regards noirs me pénètrent malgré les rideaux épais.

Mais qui se cache là dans ces maisons aux abords si désertes ? 

Quels secrets sont enfouis dans cette terre foulée autrefois par la guerre ?  



Je me gare. La boue me submerge. Encore. 

Je sonne à la porte, des chiens hurlent et une voix crie – Les chiens, à la niche ! 

Puis on ouvre.

Un vieux bonhomme arrive,

Me tend la main,

Me fait entrer chez lui.

 Sa femme est là, petite et bavarde.

 – Un petit café ? Oui, merci.

 – ça s’est bien rafraichi, hein ? Oui, c’est vrai.

 Elle se pose et les tasses se remplissent. 

 – Auriez-vous du lait s’il vous plait ? Oui, du bon lait du matin. 

Elle se lève, revient avec du lait, du sucre, des chocolats, des gâteaux à manger.

Je sors mon enregistreur,

Appuie sur le petit bouton rouge, écarlate,

Et pose ma première question : « Quel est votre nom ? »

« Monsieur Henri » qu’il me répond.



Souffle suspendu,

Sang glacé,

Brutalement, j’ai froid 

Malgré le feu qui brûle derrière moi.

« Ah ! Monsieur Henri ? »

Je le regarde attentivement. 

Elle, me sourit.

Je reviens à lui.

Son regard s’attarde sur mes os gelés.

« Vous aimez les enfants ? » me demande t’il brusquement.

« Oui, non, je ne sais pas, de loin »

Son regard ne me voit plus. 

Il se souvient.


Comme ils ne parvenaient pas à sortir le tout, ils ont renversé le bidon. Toute la flotte a coulé et dévalée dans l’allée, courant vers ses pieds, mouillant le fond du sac à semences. Ils ont tiré le corps par les jambes. Même de loin, malgré son visage déjà bouilli par l’eau croupie, malgré les copeaux de rouille collant à ses cheveux blonds, il a reconnu Laura, la petite Laura. 


Ce jour-là, quand sa femme avait ouvert la porte, ce qu’elle avait vu n’avait rien d’un manque d’application.

-       Je suis désolée ma chérie, je l’ai sautée par inadvertance -

Définition d’inadvertance : défaut accidentel d’attention, manque d’application à quelque chose que l’on fait

Rien vu d’un manque d’application. Bien au contraire, il s’agissait d’un zèle érotique caractérisé. Il tenait dans ses bras, une créature envoûtante. Ses yeux étaient noirs et impénétrables. Ses cheveux au carré avec une frange et sa peau diaphane laissait deviner les veines ondulantes au niveau de son front. On dirait une actrice de cinéma et sans sa petite taille, elle aurait surement pu être mannequin avait-elle rapidement pensé. En tout cas, le porc qui vivait à ses côtés ne l’avait pas sautée avec autant d’inadvertance depuis longtemps. 

Elle et Henri étaient mariés depuis des années. Et à sa connaissance, pas une seule année, il ne fut fidèle, y compris l’année de leurs fiançailles. D’année en année, progressivement, Henri l’avait métamorphosée en bonne poire. Elle aurait dû prendre cette décision plus tôt. Mais tuer son premier amour mérite toujours un temps de réflexion, d’acceptation et de préparation. Ne pas le rater. Ne pas être soupçonnée. Ne pas perdre l’assurance-vie.


Au début, elle s’était cassé la tête sur la question du cadavre ? Où cacher le corps ? Elle avait décidé d’attendre le prochain enterrement qui aurait lieu près de chez eux. Alors elle tuerait Henri. Elle viendrait le soir sur la tombe tout fraîche. Elle la rouvrirait et y ajouterai son cadavre en petit complément. Qui aurait l’idée de chercher un mort dans un cimetière ? 

Mais cela lui sembla trop ambitieux.

Elle était déjà incapable de creuser un trou de cinq centimètres pour planter des géraniums. Alors rouvrir une tombe en pleine nuit, trop ambitieux.

Elle savait que ce que pensait Thierry Marx, le chef du restaurant le SUR MESURE rue Saint Honoré à Paris que l’on ne meurt pas la bouche pleine, comme tel était le titre de son roman policier qu’il avait écrit et édité chez Sang Neuf, mais il fallait l’empoisonner, tout naturellement. Lui faire avaler à son insu de la digitale pourpre mélangée à des herbes de Provence. Et Henri raffolait des raviolis que lui faisait sa défunte mère. Comme toutes les épouses, elle renâclait à cuisiner les mêmes plats que sa belle-mère mais ce jour-là, elle fit exception, à sa grande joie.

Voilà, ce quoi pensait sa femme, en me souriant, tandis que mon dos brûlait à la cheminée.

Mais ça, je ne le savais pas.


Pour l’heure, je les quitte,

Reprend ma voiture 

Et rentre dans la brume.


 Le lendemain, je me présente à la mairie dès l’ouverture et monte directement au premier à la salle des archives. J’ai un besoin impératif de plonger dans le passé de la petite ville de Wollaing et pensais me trouver au bon endroit pour ça. J’appris que l’usine Berga avait été fondée en 1907 par la famille Bertoya, de riches industriels andalous exploitants de mines dans le sud de l’Espagne depuis le milieu du XIXème siècle. Destinée à la production de zinc dont la demande montait en flèche grâce à l’essor du bâtiment parisien, elle avait été implantée à dessein de Wolleing en raison de la proximité du site avec les mines de charbon, le traitement de la calamine étant lui-même très gourmand en énergie. Réquisitionnée par les allemands pendant la première guerre mondiale, elle avait été transformée en usine d’armement puis revendue dans les années 20 aux Usines métallurgiques de Charleroi, une compagnie belge qui y avait créé de nouveaux ateliers pour le pressage et le laminage du plomb. Durant une période la Berga, avait défrayé la chronique. Les UMC, le nouvel actionnaire rechignait à mener les investissements nécessaires à la modernisation des infrastructures. On rapportait une vingtaine d’accidents graves liés à des explosions de dépôts de nitrate de soufre ou de colonnes de raffinage. Un article particulièrement enflammé de LA VOIX DU NORD faisait état des conditions de travail déplorables sur un train de laminage. 

« Une machine dantesque de 300 mètres de long où les immenses brames d’acier sont chauffées à 1300 degrés dans les mâchoires incandescentes des fours avant de filer sur un tapis roulant jusqu’aux laminoirs. Combien d’hommes devront payer de leur vie ? Combien de familles devront enterrer leur fils ou leur père avant que la direction n’entende leurs revendications ? Les camarades doivent savoir. Parce que la seule chose qui vous occupe, c’est de faire toujours plus de profit, et nous autres métallos, ne sommes que des pions à exploiter avant qu’on les jette ou qu’ils périssent. Mais nous vous mettons en garde, vous, la direction et tous les patrons : nous voulons vivre en travaillant et non travailler pour mourir.

Mes mains cherchent fébrilement dans les anciens journaux d’autres informations, et brusquement, je tombe, sur la page d’un magazine jauni, dont le titre « Tu m’appartiens » m’interpelle au plus haut point.


-       Ils se retrouvèrent seuls avec Zermani. Douve se planta devant sa victime, les jambes solidement ancrées au sol, le tube dans la main droite, son revolver toujours fiché dans le pantalon. Il l’interpella par son nom. Zermani releva la tête. Henri eut un mouvement de recul. Le visage de l’homme n’était plus qu’une plaie. Son œil droit était noir et difforme. Ses joues étaient tuméfiées, ses lèvres violettes pendaient affreusement du côté droit, et sa barbe, ses cheveux étaient recouverts de terre et de sang. Il respirait avec difficulté. Il leva la tête vers l’adolescent et tenta d’articuler quelque chose mais il avait perdu ses dents, sa langue avait gonflé dans sa bouche et ses mots n’étaient que des borborygmes informes.

-       Il refuse d’avouer dit Edouard à son fils

-       Avouer quoi ? supplia Henri

-       Leur Plan. Qui complote derrière les syndicats. Qui les paye. Qui veut tout saccager. Il est endoctriné. Il n’y a rien à faire.

Zermani gémit, rampant vers Henri qui ne savait que faire.

Soudain, un sifflement, puis le tube de plomb s’abattit sur le bras du syndicaliste qui s’effondra.

-       ARRETE cria Henri
-       TAIS-TOI. Je ne t’ai pas amené ici pour que tu pleurniches. Tu as dix-huit ans. Tu es un homme. Ce bicot est un traître. Il veut détruire notre usine, notre pays, tout ce qu’on a construit pendant des années. Il faut nous défendre. Je l’ai fait à ton âge. C’est ton tour.

Henri sentit ses jambes défaillir. Sa vessie lâcha d’un coup.

-       Prends ça. Et fais ce que je te dis. Il faut le finir et c’est toi qui va le faire lui dit Edouard en lui tendant le tube de plomb. Edouard mit le tube dans les mains de son fils. Il était lourd, impossible à soulever. Son père lui cria de frapper mais Henri était paralysé. Zermani leva la tête vers lui. Il mettait toutes ses forces dans ce regard.

-       Tue-le ! Il est presque mort.

-       Il n’est pas mort, gémit Henri. Il n’est pas mort…

-       C’est l’ennemi et tu vas le tuer car c’est ton devoir.

Henri était incapable de bouger. Edouard saisit alors son revolver et le pointa sur la tête de son fils. Il mit le doigt sur la détente et dans son regard intraitable, Henri comprit que s’il n’obéissait pas, son père n’hésiterait pas à tirer. Ou plutôt, cet homme qui n’était plus son père mais un soldat qui donnait un ordre et que rien au monde n’empêcherait de se faire obéir. Henri, le canon sur la tempe, serra le tube de plomb à deux mains. Il pleurait. Son corps tout entier tremblait. Il s’avança vers Zermani en gémissant. Il leva l’arme au-dessus de ses épaules et l’abattit sur sa victime en rugissant pour couvrir ses cris. Zermani hurla de douleur. Edouard tenait toujours son fils en joue. Henri frappa une nouvelle fois pour mettre un terme à ce cauchemar. Zermani se tortilla. LE sang gicla, les cris déchirèrent la nuit, mais il refusait de mourir. Alors Henri frappa au hasard, dans le dos, sur les flancs, à la tête et le corps ensanglanté du syndicaliste sursautait hideusement sous les coups. 


Henri tomba à genoux dans la boue, pris de soubresauts incontrôlables. Il n’y voyait plus rien. Les arbres, le ciel tournaient à pleine vitesse autour de lui. Les remugles de la terre et du sang mélangés lui soulevaient le cœur. Sa peau le brûlait, le souffle lui manquait. Il crut sa dernière heure venue. Que Zermani ne mourrait jamais et qu’il mourrait à sa place. Alors Edouard colla son arme sur la nuque de son fils en répéta calmement son ordre.

-       Achève-le

Le bruit du chien se relevant, prêt à lui brûler la cervelle, résonna dans tout son crâne. Dans un ultime effort, tremblant, sanglotant, il plongea les mains autour du cou de sa victime, appuya de tout son poids et l’étrangla.

Edouard serra son fils contre lui avec force et une fierté qu’il n’avait encore jamais éprouvée auparavant. - C’est fini, souffla-t-il, c’est fini.


Le magazine tombe de mes mains tremblantes.

La cruauté de cette scène m’est insupportable.

Je remarque alors que la dernière phrase de l’article s’achève sur les noms des personnes citées et reconnais celui de Monsieur Henri que j’avais vu, sur une enveloppe, en entrant, la veille, dans sa cuisine. 
Il était donc le fils, l’enfant adolescent qui avait dû, par son père, être obligé de tuer un homme.


Le matin même, se souvient-elle, elle s’était rendue au marché avec Henri et acheté des petits sacs d’herbes de Provence à un vendeur avec qui Henri avait sympathisé. Bingo ! Sans le savoir, il devint l’alibi de son propre assassinat. Les raviolis étaient prêts depuis près d’une heure. Ne restait qu’à réchauffer le plat et passer à table. Midi et quart, quelqu’un sonna, Henri ouvrit. Leur voisine apparut, essoufflée, portant son plus jeune fils dans les bras, tenant l’autre par la main. – Pouvez-vous me garder Théo ? Bien sûr, répondit Henri. On va même le faire à manger. Ma femme vient de nous préparer des raviolis. Tu vas te régaler bonhomme.
La scène ne dura que quelques secondes. Henri était devant la gazinière. Il réchauffait fièrement les raviolis dans une grande casserole. – Regarde ma chérie, j’ai tout mis à réchauffer, bonhomme, tu vas vraiment te régaler !

Elle aurait voulu le tuer. Pour une fois que ce connard mettait le pied dans sa cuisine, c’était pour gâcher son plan diabolique. Les salauds ont la vie dure. Vite, trouver une solution. Tuer un homme est une tâche difficile. Laisser tuer un enfant innocent est insurmontable. Vite, une idée !

Son idée, je ne l’ai jamais su et ne la saurait jamais.

Est-ce que Théo était mort à cause de la femme de Monsieur Henri ?

Est-ce que le jeune Henri avait été traumatisé par son père ?

Est-ce, que devenu, Monsieur Henri, il avait continué à tuer ?

Est-ce que Laura était sa deuxième victime après Zermani ? 

Ou plus encore ? Y avait-il eu d’autres enfants ? D’autres morts ?

Toutes ses questions me restent sans réponses.

Mais ma trajectoire n’est encore pas terminée,


Je ne suis qu’à mi-chemin,

Dans ce désordre littéraire.

Je me dois encore de chercher, 

Toujours plus loin,

Dans la brume, tenace.

Dans laquelle je m’enfonce,

Jour après jour, 

Sans détours et sans relâche. 


ECRIT A PARTIR DU 4 FEVRIER 2020 A BAPAUME












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