ATELIER D'ECRITURE A BUCQUOY
Contrainte : parler à la place d'un objet -
Avec moi tout s'éclaire
La nuit devient jour
Et tes peurs s'éloignent quand je m'approche
Près de toi, ma chaleur te réchauffe
Et tout doucement tu me dépose
M'oubliant déjà comme les autres
Et alors que le temps passe et que toi tu vies
Moi, petit à petit je m'éteint
Si haute et brillante, déjà je vacille
Alors pour m'apaiser a mon tour
Tu me souffles ton départ
Seule mon odeur tu emportes avec toi
Et retrouvera ce soir flottant dans les airs.
La main de Julie soudain me caresse et m’extirpe de cet enfer.
Libéré,
Contrainte : Partir d'un début d'histoire
Il est six heures du soir, mon verre est aux trois quart vide et la nuit commence.
Je suis au bar et j'attends.
Dehors, c'est l'hiver,
dedans, il fait chaud.
Je vérifie mes messages.
Rien.
Je termine mon verre et regarde autour de moi.
Je commande un whisky.
"Viendra t-elle ?" me dis-je.
Pourtant l'actrice qu'il avait vu sur scène ce soir-là lui avait bien donné rendez-vous.
Une ombre passe par la fenêtre.
Je me redresse.
Je la vois, main dans la main, avec son partenaire de scène.
Je me raidis,
quand elle s'approche de moi et me prend dans ses bras.
Texte Collectif -
Tu as failli t'endormir.
Tu t'es rendu compte à ton arrêt en descendant
que tu n'avais plus ton sac.
Tu vas vers un arbre pour te protéger.
Tu as peur, tu attend que la pluie cesse de tomber.
Texte Collectif.
Contrainte : A l'aide d'une collecte de sons, mots, silhouettes, etc.
Le vieil homme - Texte de Fabrice
Le vieil homme grand, vouté, se promenait seul, dans le parc, toujours émerveillé à son âge par le chant de l’alouette.
Il repensait à ses prises de parole et surtout à sa voix qui lui avait donné la force de tracer le chemin de sa vie publique.
Mais lorsqu’il croisa un groupe de jeunes gens, le choc fut tel qu’il alla plus loin dans ses souvenirs, plus loin que sa vie d’étudiant. Il repartit dans l’enfance.
Il sentit l’odeur du pain grillé, le parfum du lilas chère à sa mère. Il revivait les balades à vélo avec son frère sur les chemins cabossés. Il revoyait les boutons d’or et la lumière qui va avec. Il entendait le chant du vent dans les arbres, les vagues roulant sur le sable, comme quand il était petit.
Il repartit tellement loin qu’il en fut bouleversé, déchiré… Et en même temps ça lui faisait du bien de goûter de nouveau à tout ça.
Il s’arrêta, les regarda tous, leur sourit. Il était tellement ému que sa voix, sa forte voix, ne put se faire entendre pour les saluer…
Alors, eux aussi s’arrêtèrent, lui sourirent… sans rien dire.
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